Quel taux hypothécaire obtenir ?
Les taux hypothécaires n’ont jamais été aussi bas. C’est le moment d’emprunter et d’acheter. Oui mais que doit-on réellement négocier ? Quels sont les vrais enjeux ?
Souvent en tant qu’acheteur, on veut être sûr de faire une bonne affaire : Obtenir le meilleur prix d’achat du bien et le meilleur taux de crédit pour le financer. Quoi de plus logique. Mais si l’on se trompait d’enjeu ? Si le vrai challenge aujourd’hui n’était plus le taux obtenu mais l’obtention du crédit lui-même ? Ah quoi bon des taux bas, si les gens ne savent plus acheter ?.
Un marché bancaire plus sain au détriment de l’accès à la propriété ? Avec la crise, les banques sont devenues plus prudentes, et à juste titre. Ainsi, elles appliquent de manière plus stricte les règles d’octroi de crédit (quotités empruntée, revenus, etc.) et font d’avantage attention au profil des emprunteurs (formation, emploi, secteur d’activités, etc.). Mais si cela évite des bulles immobilières et est donc dans l’intérêt même des acheteurs, il n’en reste pas moins que ce revirement de politique rend pour beaucoup de jeunes l’accession à la propriété impossible. Si pour un appartement ou une maison de 250.000 € hors frais, on ne vous permet d’emprunter que 80% à 90% de quotité, vous devrez financer prêt de 30% de l’achat frais inclus, c’est énorme, soit prêt de 100.000 € ! |
Et quel jeune couple possède de telles sommes ? Ce qui est sensé nous protéger, nous bloque donc paradoxalement. La solution est peut-être dans la demi-mesure…
Prix hors frais = 250.000 € Quotité octroyée = 200.000 € Prix frais inclus = 300.000€ Cash nécessaire = 100.000 € Posséder un toit, un besoin de base Quel avenir les jeunes peuvent-ils espérer si après avoir travaillé toute leur vie, ils doivent encore assumer à la pension le coût d’un loyer ? Ne pas être propriétaire engendra inévitablement un appauvrissement conséquent. Outre le fait, qu’un loyer est toujours à fond perdu… Ainsi, chers parents, chers grands-parents, peu compte finalement le taux, pourvu que vos (petits-) enfants deviennent propriétaires. Rien ne sert d’attendre une éventuelle baisse des prix immobiliers car la probabilité qu’ils arrivent de toute façon à mettre 75.000 € ou 100.000 € de côté en quelques années de travail est plus qu’improbable. Rien ne sert d’attendre, dans les régions où l’emploi est fort, que l’immobilier diminue drastiquement. |
C’est une question d’offre et de demande. Le prix est fonction de la localisation qui elle-même est fonction, entre autres, de
l’emploi. Sans parler de la démographie croissante. Encouragez-les à acheter. Et à la limite, « peu importe » ce qu’il achète mais pourvu qu’ils achètent ! Devenir propriétaire en plusieurs fois Ainsi, l’objectif est qu’ils fassent rapidement (au plus jeune, au plus de capacité d’emprunt dans le temps) le premier pas vers la propriété. Et peu importe qu’ils payent un crédit, un jour ils seront au moins propriétaires de leur bien. Et peu importe la durée car si un crédit long est plus coûteux, il permet souvent par ailleurs une charge mensuelle moindre, prépondérante face à la perte de pouvoir d’achat. L’objectif n’est pas que le financement de l’immobilier soit bon marché ou non, c’est qu’à tout le moins il y ait une possibilité de financement ! Ainsi, si vous avez un bon banquier, il vous proposera des solutions financières. Restera alors à trouver le bien. Comment faire ? La suite dans un prochain article. |