On peut dire merci à Stéphane Plaza et ses acolytes, Sophie Ferjani et Emmanuelle Rivassoux d’avoir démocratisé le home staging en France. Cette pratique a fait ses preuves pour vendre son bien immobilier rapidement et au meilleur prix. Vous qui êtes propriétaire-vendeur, ça vous dit d’essayer ? Du budget aux étapes clés, je vous dis tout pour mieux vendre avec le home staging.
Le home staging immobilier, c’est quoi ? Ceux qui ont déjà suivi l’émission Maison à Vendre avec Stéphane Plaza le savent : le home staging est un excellent moyen de vendre son bien immobilier plus vite et plus cher. Pour les autres qui n’ont aucune idée de ce que c’est, une petite définition s’impose. Le home staging, c’est quoi ? Tout simplement, c’est le fait de mettre en valeur son bien immobilier avant de le vendre en apportant quelques petites améliorations au niveau ameublement et décoration. Il ne s’agit pas là de faire de grandes rénovations, mais de le rendre encore plus attirant aux yeux des visiteurs. Un peu un relooking express en quelques sortes !
Soit l’art de mettre en scène sa maison ou son appartement avant de le mettre sur le marché. Si vous voyagez en Grande-Bretagne, il faudra parler de house doctoring. Aux États-Unis, la tendance est plutôt au curb appeal, l’équivalent du sex-appeal. Pourquoi pas… Il suffit souvent de pas grand chose pour sublimer une maison. De la peinture, la pose d’un sol stratifié, un peu de bricolage facile, quelques objets déco, et le tour est joué ! Vendre avec le home staging n’est donc pas compliqué et peut réellement changer la donne. Vendre avec le home staging : pourquoi c’est si efficace ? En tant que propriétaire, vous pourriez ne pas avoir envie de vous lancer dans une telle aventure. Vous êtes pressé de vendre votre bien et vous pensez certainement que :
Je peux vous comprendre, sauf que si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté pour trouver un acheteur, il va falloir vous investir un minimum. En réalité, il y a deux facteurs importants dans une vente sur lesquels vous pouvez jouer : la demande et l’émotion. La demande, parce que plus elle est forte, et plus le prix de vente peut être revu à la hausse. Autrement dit, une évaluation immobilière à sa juste valeur. Pour y arriver, votre bien doit plaire à un maximum de personnes. Comment faire ? En choisissant une décoration d’intérieure neutre, moderne, lumineuse. L’émotion, parce que c’est un élément déclencheur puissant pour la vente. N’importe quel professionnel du marketing vous le dira ! La personne qui visite votre maison doit ressentir un certain bien-être, un sentiment de sécurité, comme si elle se sentait déjà chez elle. Et si vous arrivez à déclencher le coup de cœur, c’est gagné ! (ou presque). C’est le même principe que dans une chambre d’hôtel. La déco est soft, rangée, dépersonnalisée et chaleureuse. Mon conseil, c’est de garder cette image en tête, en visant haut. Oui, à choisir, on préfère quand même dormir dans un 5 étoiles que dans un Formule 1 ! Et si vous doutez encore de l’efficacité du home staging, sachez qu’il permet de vendre son bien 5 % plus cher en moyenne (prix inscrit sur le compromis, et non sur l’annonce). Ce qui signifie que pour une maison de 200 000 €, vous pouvez gagner 10 000 €. À vous les vacances sous les Tropiques ! Quel budget prévoir pour faire du home staging ? Je vous l’ai dit, le home staging est un formidable levier pour vendre rapidement sa maison, mais cela demande un investissement évident. Vous avez deux solutions : faire tout vous-même ou faire appel à un professionnel. Si vous décidez de vous lancer seul, j’espère que vous avez du temps devant vous. Il va falloir faire un grand ménage de printemps, trier, ranger, réparer, réaménager, redécorer, etc. Bref, c’est assez chronophage ! D’autant plus que ce n’est pas donné à tout le monde, c’est un vrai métier, celui de home stager. Le budget accordé au home staging est d’environ 1 % du prix de vente, soit 2 000 € pour un bien de 200 000 €. Mais il peut varier entre 0,5 et 4 % selon les besoins. Si vous faites appel à un professionnel, vous gagnez un temps considérable, mais il faudra mettre la main (un peu plus) à la poche. Il existe des home stagers professionnels ou des agents immobiliers qui incluent cette prestation dans leur travail. Souvenez-vous dans tous les cas que le home staging peut vous faire gagner 5 fois plus que ce que vous y avez investi. Alors, ça vaut le coup de vendre avec le home staging, non ? Home staging avant/après en 6 étapes clés Vous êtes prêt à vous lancer ce défi ? Je vous donne tout de suite la marche à suivre pour faciliter la vente de votre bien immobilier. 1) Dépersonnaliser Du salon à la chambre, votre intérieur est rempli de souvenirs qui n’appartiennent qu’à vous. C’est normal, vous y avez vécu plusieurs années et vous êtes propriétaire, donc vous faites ce que vous voulez. Mais plus pour très longtemps ! Sur les photos de l’annonce immobilière et avant les visites, pensez à enlever :
Ce serait dommage de distraire les visiteurs, voire carrément de les faire fuir ! 2) Désencombrer Il est bien évident qu’une maison qui déborde de cartons, meubles, dossiers et bricoles en tout genre, ça ne fait pas rêver. Faites de la place, même dans le garage et le débarras. Vérifiez bien au-dessus des armoires et dans tous les recoins, enlevez des meubles s’ils ne sont pas indispensables, allégez le plan de travail en rangeant les 1 001 robots de cuisine, etc. Vous verrez, vous aurez l’impression que la pièce est plus grande. Les visiteurs auront également plus d’espace pour bouger, surtout s’ils viennent à plusieurs. 3) Réaménager Dans un logement, il y a toujours en général une pièce qui n’a pas vraiment de fonction unique. Si jusqu’à présent, vous vous en serviez comme dressing, buanderie, bureau ou débarras, il va falloir faire un choix. Et ce choix, c’est une chambre supplémentaire ! Car cela a beaucoup plus de valeur aux yeux des acheteurs. 4) Harmoniser La décoration home staging passe par des couleurs neutres et claires. Après la localisation, c’est la luminosité que les acquéreurs recherchent. Pensez donc à enlever les rideaux et voilages, repeindre les murs, disposer des miroirs pour agrandir la pièce et vous débarrasser de la déco foncée. D’accord, mais on fait comment pour la table, le canapé et le buffet de mamie ? Ne vous inquiétez pas, il y a une solution à tout ! Un plaid posé, des coussins colorés, des jolies fleurs…, les astuces ne manquent pas. Faites juste attention à ces deux petites erreurs :
5) Nettoyer Nettoyer, nettoyer et encore nettoyer ! Vous passez votre vie à le faire, mais là, c’est vraiment pour la bonne cause. Prévoyez un grand nettoyage de printemps : baies vitrées, coussins, tapis, joints, tout doit y passer. Votre habitation doit sentir le propre et le frais pour véhiculer une bonne image auprès des intéressés. Et si vous pouviez éviter de cuisiner du poisson juste avant une visite, ça serait super ! 6) Réparer Enfin, mieux vaut être un peu bricoleur pour réparer les quelques petits défauts par-ci, par-là. Par exemple, une ampoule qui pend, la chasse d’eau qui coule, un volet coincé ou encore, un mur fissuré. Que va penser le potentiel acheteur en voyant cela ? Dans ces conditions, l’être humain a vite fait de s’imaginer un tas de choses bien plus graves. Si vous décidez de home stager vous-même votre habitation, prenez des photos avant-après et amusez-vous ! Je dirais même plus, déchaînez-vous 😉 Aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres : vous allez faire une offre d’achat, car vous avez trouvé le bien idéal. Et bien sûr, vous aimeriez faire baisser le prix de vente. Mais combien négocier en immobilier ? Entre les “on dit” et ce que vous espérez en tirer, pas facile de se décider. Parce qu’il faut prendre une décision rapidement pour ne pas que la maison vous passe sous le nez, je vous donne ici les vrais chiffres de marge de négociation immobilière. -10 % : le taux de négociation espéré par les acheteurs Il y a certaines idées qui ont tendance à persister pendant de nombreuses années et qui auraient pourtant besoin d’être rafraîchies. C’est justement le cas de la marge de négociation immobilière qui se pratique sur le marché. Les acheteurs, en règle général, s’attendent à obtenir une baisse de 10 % par rapport au prix de vente annoncé. Ainsi, sur un bien affiché à 200 000 €, il semble presque normal pour eux de proposer 180 000 €. Si c’est votre cas, je tiens à vous préciser que ce n’est désormais plus la norme. Auparavant, il n’y avait aucun souci à obtenir un rabais de 10 %. Pourquoi ? Les vendeurs étaient beaucoup plus nombreux et surtout, ne passaient pas par internet pour vendre leur bien. Une pancarte à la fenêtre et hop, ceux qui étaient intéressés venaient visiter et négocier. C’était alors beaucoup plus facile. Mais aujourd’hui, les règles du jeu ont changé ! Les propriétaires-vendeurs n’ont (presque) aucun mal à trouver preneur. Il faudrait être stupide pour accepter une offre d’achat 10 % en dessous du prix, alors qu’il y a certainement d’autres intéressés sur le secteur. Une des principales erreurs que font les vendeurs, c’est de surestimer leur bien volontairement, car ils anticipent la négociation. De cette façon, ils ne sont pas perdants. Quant aux acheteurs, la majorité pense pouvoir bien négocier, car ils se doutent que les propriétaires augmentent leur prix. Et bien sûr, les agents immobiliers sont au courant de cette marge de manœuvre de 10 %, certains continuent même dans ce sens. Sauf qu’on ne peut plus penser comme ça ! En immobilier, un logement doit être directement mis sur le marché à sa juste valeur pour attirer des visiteurs. Forcément, vous vous doutez bien que vous ne pouvez plus négocier comme avant. Sauf cas particuliers, je vous explique tout cela plus bas dans l’article. De 0 à -5 % : la marge de négociation immobilière réelle La voilà, la vraie moyenne des taux pratiqués en immobilier ! Désolée de vous décevoir, mais pour un bien mis en vente depuis peu, avec une bonne estimation et qui correspond parfaitement à l’annonce, vous ne pouvez pas vraiment rêver mieux que -5%. Comme on l’a dit, internet a changé la donne. Vous n’êtes pas le seul à faire des recherches de biens. Vous avez de la concurrence et vous devez être rapide et efficace dans vos décisions. Faites attention au moment de négocier, car d’autres intéressés peuvent vous passer devant s’ils font une offre supérieure. Vous ne pouvez donc pas trop vous permettre de jouer avec le feu, surtout si la publication de l’annonce est toute récente. On peut également parler de la sensibilité accrue au prix du secteur. Si on analyse le marché sur les 20 dernières années, on se rend compte qu’il y a une vraie flambée immobilière. Les prix grimpent vite, très vite et ce, un peu partout dans le monde. Et les salaires alors ? Bah, ils ne suivent pas ! On estime que l’immobilier augmente 2 fois plus que le pouvoir d’achat. Conclusion : si vous voulez devenir propriétaire, une légère variation de prix peut faire toute la différence. C’est pour cette même raison que les professionnels de l’immobilier conseillent aux vendeurs d’annoncer le juste prix, sans prendre en compte la marge de négociation. Imaginez : vous avez un budget de 250 000 €. Vous allez donc faire des recherches sur internet selon les critères souhaités. Heureusement, vous pouvez filtrer les résultats. Vous obtenez la liste, sauf que :
C’est dommage, car le vendeur a peut-être fixé un prix de vente supérieur spécialement prévu pour la marge de négociation immobilière (+5%). Il a perdu 50 % des acheteurs potentiels, dont vous. Et s’il avait augmenté de 10 %, il en aurait carrément perdu 70 %. -20 % : c’est possible de faire une offre d’achat, sous certaines conditions Mais rassurez-vous, rien n’est jamais perdu ! Il arrive que certains acheteurs fassent baisser le prix d’une maison de manière incroyable, pouvant aller jusqu’à -20 %. Mais comment cela est-il possible ? Non, vous n’avez pas besoin d’être un commercial expérimenté pour négocier comme un chef ! Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer cela :
Vous pouvez donc faire de très bonnes affaires ! Mais attention, ne focalisez pas sur le taux de marge de manœuvre, car le prix initial a très bien pu être gonflé. Le principal, c’est d’acheter son bien au meilleur prix. Pour mettre toutes les chances de votre côté, mieux vaut essayer d’en discuter avec le propriétaire et d’y aller avec des pincettes. Dans votre offre d’achat écrite, pensez à donner les arguments qui justifient cette négociation. +10 % : le cas de l’escalade immobilière Ce que vous ne savez probablement pas, c’est qu’un bien se vend parfois plus cher que le prix annoncé, +10 % en moyenne. C’est un phénomène assez récent. Il y a 2 cas de figure : 1er cas : Un vendeur annonce un prix de vente de 170 000 € et il y a 2 intéressés. L’un fait une offre au prix, mais comme l’autre veut absolument le bien, il propose 180 000 €. Cela est de plus en plus fréquent. En Belgique, la jurisprudence estime que l’accord sur la chose et sur le prix demandé ne suffise pas pour considérer que la vente est conclue : Trop d’éléments (juridiques, techniques, etc) rentrent en ligne de compte concernant le bien. Il ne suffit donc pas de dire « Je l’achète » pour l’avoir ! Le propriétaire a tout-à-fait le droit de recevoir toutes les offres, même celles supérieures au prix demandé et de faire ensuite son choix. Et les amateurs bien informés le savent… 2ème cas : Un vendeur décide de mettre une annonce sur laquelle il indique : “faire offre à partir de “. Ainsi, il attire bon nombre d’amateurs qui n’hésitent pas à se renvoyer la balle pour gagner la partie. On le sait, les offres peuvent très vite s’envoler jusqu’à atteindre des prix fous. C’est le jackpot pour le propriétaire ! Ce que j’en pense : cette pratique est légale, mais pas très professionnelle. Entre particuliers, ça passe encore. Mais en tant qu’agent immobilier, ça montre une mauvaise image, comme si on n’était pas capable de déterminer le juste prix. Vous l’aurez compris, la marge de négociation immobilière est large, car chaque situation est unique. Et la seule façon de savoir ce que vous pouvez en tirer est de faire une proposition d’achat. Soyez prudent au moment de la rédiger, car ce “bout de papier” vous engage. Comment bien estimer sa maison ou son appartement ? Comment être sûr que le prix de vente fixé est le bon ? En vérité, rien n’est jamais sûr. C’est vrai, c’est le métier de l’agent immobilier ! Mais vise t-il toujours juste ? À en croire la majorité des estimations immobilières, il semblerait que chacun ait un jugement différent. Décryptage d’un sujet qui fait débat.
Un écart de 20 % entre les différentes estimations immobilières Dans le déroulement d’une vente immobilière, l’étape de la détermination du prix de vente est celle qui pose le plus de questions. Il y a le prix que vous aimeriez en tirer, celui auquel vous l’avez acheté et celui qui se rapproche le plus de la réalité. Du coup, vous n’êtes pas vraiment objectif et faites appel à un expert en immobilier. Après tout, c’est son métier ! Mais êtes-vous certain qu’il vaut donnera une estimation fiable ? Pour lui aussi, ce n’est pas si facile, car énormément de critères entrent en jeu. Et ce n’est pas une question de compétences ! Vous pouvez faire le test entre plusieurs professionnels, ils vous donneront tous des estimations différentes, parfois avec un écart de 20 %. Ce qui veut dire que pour un logement de 200 000 €, vous pouvez avoir des prix oscillant entre 160 000 € et 240 000 €. Et bien sûr, plus vous montez en gamme, et plus les écarts sont importants. Ça fait peur, mais c’est normal. À vrai dire, seules 5 % des estimations immobilières sont justes. Une centaine de critères d’évaluation pour bien estimer sa maison On peut donc se demander ce qui justifie ces écarts. Pour tout vous dire, il y a au moins une centaine de paramètres qui entrent en ligne de compte. Ah bon, tant que ça ? Oui, c’est pour cela que le calcul est aussi complexe. On peut citer les plus connues comme :
Mais d’autres variables sont également importantes et souvent sous-estimées, voire oubliées, comme :
C’est pour cette raison qu’une maison en vente avec des caractéristiques similaires à la vôtre peut vous sembler bradée ou au contraire, surestimée. Sa terrasse est exposée nord, alors que la vôtre est sud, ou bien son terrain est carré et le vôtre plutôt en long. Si les professionnels de l’immobilier qui se déplacent chez vous pour évaluer votre bien ne trouvent pas tous le même prix, alors imaginez ce que les estimations immobilières en ligne peuvent donner ! Savoir mesurer le tout pour trouver le prix le plus juste La difficulté majeure se situe aussi dans la juste mesure de tous ces paramètres. Même si l’agent immobilier prend en compte un maximum de critères pour trouver l’estimation la plus fiable, comment les analyse t-il ? Quelle importance leur donne t-il ? Pour faire simple, il peut très bien penser que l’orientation est un “détail”, comparé à la superficie du salon. Or, une terrasse au nord peut être rédhibitoire pour un acheteur et pas pour un autre. Idem avec tous les autres critères. Vous imaginez donc le casse-tête pour déterminer le prix de vente ! Et vous, qu’en pensez-vous ? Préférez-vous :
Autre exemple : celui de la corrélation entre toutes ces variables. Faisons un petit exercice qui relève des problèmes de mathématiques à l’école (je vous préviens, ça donne des sueurs !)
Quel est le bien le plus cher entre :
Allez, c’est parti ! Chronomètre en main, vous avez 2 minutes pour résoudre cette énigme ! Trêve de plaisanterie, il est donc logique qu’il y ait des écarts d’estimations pour un seul et même bien. Et si on confiait cette tâche délicate aux ordinateurs ? Et les logiciels d’estimation dans tout ça ? Si le calcul est tellement complexe, pourquoi ne pas faire confiance à l’informatique ? Il suffirait de renseigner tous les paramètres dans l’ordinateur et celui-ci n’aurait plus qu’à analyser toutes les données. Ainsi, les vendeurs seraient certains d’avoir une estimation fiable à (presque) 100 %. Vous voulez savoir la vérité ? Nous avons trouvé la bonne formule mathématique ! Le problème, c’est que nous n’avons pas la base de données qui va avec. Pour chaque bien vendu, il faudrait avoir accès à la centaine de critères, en plus du prix réel de vente. À ce jour, aucun logiciel d’estimations immobilières n’a une base de données aussi précise. On estime qu’une estimation selon une dizaine d’éléments a uniquement 5 % de chances d’être juste, soit 95 % d’être mauvaise. Conclusion : ce n’est pas parce que vous faites appel à un expert immobilier que celui-ci va vous donner la vraie valeur du bien. Je le rappelle : il s’agit d’une ESTIMATION ! Les professionnels que vous consultez doivent vous expliquer tout cela et vous montrer quels sont les paramètres qui font la différence et auxquels vous ne pensez pas. Vous aurez alors une autre vision de la réalité du marché. Attention, celui qui vous proposera le meilleur prix pour votre maison n’est pas forcément celui avec qui travailler. Certains sont prêts à promettre beaucoup, voire trop, pour décrocher le contrat de vente ou peuvent tout simplement se tromper Un conseil : ne foncez jamais tête baissée, même si vous êtes pressé ! Vous êtes propriétaire et vous avez l’intention de vendre votre maison ou appartement ? Alors surtout, ne faites pas les mêmes erreurs que la plupart des gens. Estimer son bien n’est pas chose facile et il y a encore trop de croyances erronées qui ont la vie dure. Mais il suffit d’un mauvais calcul pour vous faire perdre de vraies opportunités. Pour ne pas faire partie des nombreux biens brûlés en immobilier, je vous donne tous mes conseils pour une vente rapide au meilleur prix. Biens brûlés en immobilier : qu’est-ce que c’est ? Avez-vous déjà entendu parler de “biens brûlés” en immobilier ? Rassurez-vous, les pompiers n’ont rien à voir là-dedans. Il s’agit en fait d’une expression employée dans le monde de l’immobilier pour désigner un bien qui est en vente depuis longtemps, trop longtemps. La conséquence, c’est qu’il finit par trouver preneur, mais à un prix beaucoup plus bas que ce qui était prévu initialement. On peut aussi le définir comme un “bien grillé”. Cela arrive beaucoup plus souvent qu’on ne le pense. La raison principale à cela selon les professionnels, c’est un prix de vente trop élevé. Dans la grande majorité des cas, le propriétaire-vendeur a tendance à surestimer son bien, surtout s’il n’a pas évalué suffisamment tous les critères qui entrent en jeu. Vous vous sentez concerné ? Pas de panique, c’est normal et c’est même une tendance humaine qui peut s’expliquer. En revanche, il est de mon devoir de vous mettre en garde à ce sujet. Il serait dommage que cela vous porte préjudice ! Pourquoi avez-vous tant de mal à estimer votre bien ? Votre logement, c’est votre vie. Il représente avant tout une valeur sentimentale. En le vendant, c’est une partie de votre histoire qui s’en va. Vous y avez vécu des moments inoubliables en famille, entre amis, vous avez vu grandir vos enfants, etc. C’est une étape chargée en émotions… pour vous, pas pour l’acheteur ! Lui, il n’en a strictement rien à faire de vos états d’âme. De plus, vous avez sans doute réalisé des travaux dans ce logement, comme la peinture, la rénovation de la salle de bains, la pose de carrelage, etc.. Certains ont peut-être même coûté très cher. Du coup, vous trouvez sûrement normal de fixer un prix de vente plus élevé, proportionnel à votre investissement. Mais attention, car les années passent ! Il faut tenir compte de l’usure et des modes qui changent. Et oui, cette tapisserie que vous aimiez tant a fait son temps ! Imaginons qu’à l’époque, vous ayez rénové l’ensemble des fenêtres pour installer du double vitrage. Cela vous a coûté une fortune ! Mais pensez-vous vraiment qu’il s’agit d’un atout pour la vente aujourd’hui ? Ce n’est plus considéré comme du luxe et ce n’est pas une raison valable pour espérer faire une plus-value. À l’inverse, si vous aviez laissé les fenêtres telles quelles, votre bien immobilier serait totalement dévalorisé. Je sais, c’est dur, mais c’est la loi du marché. Et par pitié, n’évaluez pas la valeur de votre maison ou appartement en fonction du montant auquel vous l’avez acheté ou pire encore, pour concrétiser un projet à venir. C’est une erreur encore trop fréquente qui favorise grandement les biens brûlés en immobilier. Finalement, il y a deux points de vue différents au moment de vendre un bien immobilier : celui du vendeur et celui de l’acheteur. L’acheteur a tendance a regarder le verre à moitié vide et à analyser tous les éléments manquants et les points négatifs. Tandis que le vendeur regarde plutôt le verre à moitié plein en pensant à tout ce qui a été fait chez lui. Et le professionnel dans tout ça ? C’est à lui de faire l’arbitre et de trouver un terrain d’entente entre les deux parties. Alors, c’est sur, en tant que propriétaire-vendeur, vous aurez peut-être du mal à accepter l’estimation de l’expert. Après tout, vous êtes le mieux placé pour en discuter, n’est-ce pas ? Il est fort probable que vous ressentiez comme une impression de jugement, de déception, voire de colère. Tout à coup, vous vous remettez en question :
Vous allez sûrement prendre une position de défense par rapport à ce que l’on vous dit et je vous comprends parfaitement. Un conseil : faites confiance au professionnel, c’est son métier. Ne pas l’écouter, c’est prendre le risque de se retrouver sans visite, ni contact. Un bouleversement du marché immobilier S’il y a autant de biens brûlés en immobilier, c’est aussi à cause du marché qui a beaucoup changé depuis quelques années. La crise a inversé la tendance. Alors que tout était en faveur des vendeurs avant, avec de nombreux acheteurs et des prêts accordés par les banques, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les crédits sont plus difficiles à obtenir et les investisseurs craignent un changement de fiscalité. Tous ces facteurs entraînent une diminution du nombre d’acquéreurs. Il n’y a pas à dire, nous sommes en plein dans un ”marché acheteur”. Par ailleurs, les prix en immobilier deviennent de plus en plus sensibles. Il suffit d’une petite diminution ou augmentation du prix de vente pour que les acheteurs s’emballent ou fuient le bien. Saviez-vous qu’une différence de 5 % (soit 10 000 € sur 200 000 €) a des répercussions positives ou négatives sur 50 % des intéressés ? Et cela passe même à 70 % avec une différence de 10 %. Bien sûr, cela dépend aussi des régions, certaines sont moins impactées que d’autres. C’est pour cette raison qu’il est indispensable d’indiquer un prix de vente réaliste par rapport au marché actuel. Autre point sur lequel je veux vous alerter : la négociation. Il est tentant de vouloir augmenter un peu le prix de vente dans l’espoir d’avoir une marge pour négocier. Mais, est-ce la bonne solution ? Non, je ne le vous conseille pas. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous allez passer à côté de nombreuses visites et perdre en visibilité sur internet (94 % des transactions immobilières se font par internet). Et qui dit pas de visite, dit pas de vente ! Le temps, c’est de l’argent Pour éviter de se retrouver avec un bien brûlé en immobilier, il est préférable de suivre les conseils des professionnels. Ne loupez pas la période en or de vente ! Elle dure entre 2 à 6 semaines après la publication de l’annonce. Passé ce délai, votre bien aura beaucoup plus de mal à se vendre. Donc, même si vous n’êtes pas pressé, ne ratez pas l’occasion ! C’est bien simple : si vous vendez au juste prix, vous avez beaucoup plus de chances d’obtenir une offre d’achat intéressante (pour les biens non atypiques). Ceux qui recherchent activement un bien sont rapides (surtout avec internet) et ne sont pas en mesure de trop négocier. Ils se méfient de la concurrence et n’ont certainement pas envie de voir leur futur logement leur échapper. À l’inverse, si votre logement a du mal à trouver preneur, vous ne serez pas en position de force. Mettez-vous à la place de celui qui recherche une maison : vous voyez la même annonce depuis un petit moment. Qu’en pensez-vous ?
Conclusion : vous aurez peu d’appels et de visites, et les quelques personnes intéressées n’hésiteront pas à faire baisser le prix en évoquant l’ancienneté de l’annonce immobilière. Et vous, vous ne pourrez pas faire le difficile ! En d’autres termes, vous perdez complètement l’effet de nouveauté, véritable catalyseur d’acheteurs. Le logement est-il toujours estimé à sa juste valeur ? Mais si faire estimer son bien immobilier par un professionnel est nécessaire, encore faut-il que celui-ci le fasse à sa juste valeur. Il n’est pas rare de voir des écarts importants entre plusieurs estimations, pouvant aller jusqu’à 20 % à la hausse ou à la baisse. Ce qui signifie que pour un bien de 200 000 €, un expert peut annoncer 160 000 € quand un autre optera plutôt pour 240 000 €. Pourquoi ? Car il existe tout un tas de paramètres (pourtant connus) qui entrent en jeu : surface, nombre de chambres, jardin, etc. Ce n’est pas nouveau, me direz-vous. Sauf que personne ne sait comment ils interagissent entre eux. Oui, ça fait peur, mais rassurez-vous, le prix de vente final sera affiné par la suite. |
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